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N° 93 Septembre-Octobre 2019

Publié dans le N° 94

mardi 22 octobre 2019, par Webmestre

C’est l’automne, les touristes sont rentrés chez eux, laissant davantage de possibilités de stationnement aux camping-caristes, hormis les sempiternelles interdictions douteuses.

Les réseaux sociaux fourmillent de publications et j’ai retenu celle d’un concessionnaire de camping-car scandalisé par le fait que le camping-car d’un client avait "pris l’eau", photos des détériorations à l’appui, et sous prétexte qu’il n’avait pas procédé au contrôle "obligatoire" d’étanchéité ! Je me permettrai aussi d’être scandalisé par la réaction de ce concessionnaire. En effet, certains constructeurs se permettent de concevoir et mettre sur le marché des véhicules qui ne sont pas étanches, et ne se précipitent pas pour remédier à ce problème, en profitant de mettre en place un contrôle annuel obligatoire qu’ils ne prennent pas en charge et que les concessionnaires font donc payer à un prix excessif. Quant à la durée de cette garantie, elle varie de 5 à 10 ans selon le constructeur.

Cette particularité est due à une mauvaise conception des cellules dont les parois sont, la plupart du temps, assemblées bord à bord, la jonction étant dissimulée sous une cornière collée et dont le mastic se détériore au bout de quelques années sous l’action des rayons Ultra-Violets, laissant libre court aux infiltrations.

Ce fameux "contrôle d’étanchéité" est donc obligatoire chez certains constructeurs, même les plus prestigieux, et son prix est largement supérieur au "Contrôle Technique Automobile", lui aussi obligatoire et beaucoup plus complet et complexe. Et si, par hasard, on rate un contrôle une année, on perd le bénéfice de la garantie. Et si un problème d’infiltration survient après la période de garantie, il se passe quoi ?

Le caractère obligatoire de ce contrôle d’étanchéité met donc en évidence le fait que les constructeurs conçoivent et mettent en vente sciemment des véhicules susceptibles de poser des problèmes d’étanchéité : nous avons donc affaire à des vices cachés susceptibles de rendre inutilisable le véhicule. Mais serait-ce de l’obsolescence programmée ?

Pour y remédier, il y a deux solutions : le toit à recouvrement ou la cellule moulée monobloc, cette solution étant la plus onéreuse mais la plus efficace. Sinon, il y a la garantie étanchéité à vie, mais les constructeurs sont-ils prêts à prendre leurs responsabilités ?

Bonnes balades sous les pluies automnales !